Cet article est issu du magazine Les Dossiers de Sciences et Avenir n°221 daté avril/ juin 2025.
On a beaucoup glosé sur l’incompétence des médecins du Moyen Âge et l’inanité des soins délivrés par ces praticiens pérorant en latin, ou sur leur couardise face à la peste qui décima plus d’un tiers de la population européenne entre 1347 et 1353. Autant de clichés qui hérissent les médiévistes. « S’ils avaient été si nuls, il n’y aurait plus personne pour parler de cette épidémie ! observe Laurence Moulinier-Brogi, professeure à l’université de Nanterre. Les médecins cherchaient des solutions, tentaient des mesures de prophylaxie. Certains fuyaient et conseillaient d’éviter les malades, mais beaucoup mouraient à leur chevet. »