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Au Moyen Âge, entre médecine savante et médecine populaire

avril 20, 2025

Par Eliane Patriarca le Lecture 8 min. Abonnés

Au 13e siècle, avec la découverte des textes antiques et arabes, l’art de soigner devient science. Mais à côté des doctes médecins formés à l’université et parlant latin exercent encore des guérisseurs, barbiers et matrones, dont l’expérience supplée au savoir officiel.

Femme médecin

Pionnière dans l’enseignement de l’art de soigner, l’école de Salerne, au sud de Naples, a compté dans ses rangs plusieurs femmes médecins dont Trotula di Ruggiero, gynécologue et chirurgienne. Portrait supposé extrait de Miscellanea medica XVIII, publié au début du 14e siècle, conservé à la Wellcome Library à Londres.

LONDON, WELLCOME LIBRARY

Cet article est issu du magazine Les Dossiers de Sciences et Avenir n°221 daté avril/ juin 2025.

On a beaucoup glosé sur l’incompétence des médecins du Moyen Âge et l’inanité des soins délivrés par ces praticiens pérorant en latin, ou sur leur couardise face à la peste qui décima plus d’un tiers de la population européenne entre 1347 et 1353. Autant de clichés qui hérissent les médiévistes. « S’ils avaient été si nuls, il n’y aurait plus personne pour parler de cette épidémie ! observe Laurence Moulinier-Brogi, professeure à l’université de Nanterre. Les médecins cherchaient des solutions, tentaient des mesures de prophylaxie. Certains fuyaient et conseillaient d’éviter les malades, mais beaucoup mouraient à leur chevet. »

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