La virulente epidemie de coqueluche, qui a cause 42 deces jusqu’alors, semble en voie de s’achever pour 2024, mais il faut rester vigilant car la bacterie continue de circuler a des niveaux plus eleves qu’au precedent cycle epidemique, a annonce vendredi Sante publique France.
« Apres une augmentation constante depuis le mois de mars 2024 et une stabilisation a des niveaux tres eleves cet ete, la surveillance de la coqueluche a montre depuis septembre une baisse significative de l’ensemble des indicateurs epidemiologiques suivis en routine », a l’hopital ou en medecine de ville, a note l’agence sanitaire.
Si ces baisses « semblent annoncer la fin de l’epidemie de 2024 », il faut « rester prudent », car le niveau de circulation de la bacterie reste plus important que dans les annees du dernier cycle epidemique (2017-2018), et qu’un rebond n’est pas a exclure au printemps.
Du 1er janvier au 10 novembre, il y a ainsi eu 305 nourrissons de moins d’un an hospitalises, davantage que lors des derniers pics de 2012 et 2017.
Maladie bacterienne tres contagieuse, la coqueluche, marquee par une toux tres specifique, est souvent benigne mais peut entrainer des complications graves -respiratoires et neurologiques-, parfois mortelles, chez les bebes notamment.
L’epidemie 2024 a eu « un impact important en termes de mortalite », avec 42 deces rapportes jusqu’alors, dont pres de la moitie (20) de nourrissons de moins de 1 an.
Juillet a ete le mois le plus meurtrier (5 adultes et 4 enfants). Et plus de la moitie des deces sont survenus les quatre derniers mois, majoritairement des adultes de 80 ans et plus.
« Le nombre de deces chez les tres jeunes enfants semble avoir baisse depuis le mois d’aout, possiblement en lien avec la sensibilisation des professionnels de sante et les recommandations de prevention », a pointe SpF.
Les tendances au reflux de l’epidemie sont comparables a celles d’autres pays europeens, selon ce bilan.
Comme « la coqueluche est plus frequente au printemps et en ete » et qu' »un cycle epidemique peut couvrir plus d’une annee », l’agence sanitaire a prevenu que « la vigilance, par rapport a la maladie et la circulation de la bacterie, doit donc etre maintenue afin d’identifier une eventuelle reprise epidemique au printemps 2025 ».
Elle a appele a poursuivre les efforts « ayant permis de reduire le nombre de deces chez les nouveau-nes et les jeunes nourrissons », vaccination des femmes enceintes en tete.
Il est aussi recommande que toute personne en contact proche avec un nouveau-ne et/ou un nourrisson de moins de 6 mois dans un cadre familial recoive un rappel, si son dernier vaccin date de plus de 5 ans.