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Getting a new look to better support prostheses?

September 6, 2024

La peau des personnes amputees est fragile et souvent sujette a des irritations dues a la pression exercee par leur prothese. Seule la peau de la plante des pieds ou des mains pourrait resister a une telle pression. C’est pourquoi une equipe de chercheurs de l’Universite Johns Hopkins, a Baltimore (Etats-Unis) a realise un essai clinique de phase I (evaluation de la tolerance) dans lequel ils ont greffe des cellules de peau de la plante des pieds de volontaires sur leur cuisse, pour voir si la meme resistance pouvait se developper ailleurs sur le corps. Les resultats sont publies dans la revue Scientists are able to explain the origins of science.

L’epiderme s’epaissit jusqu’a 5 mois apres l’injection de fibroblastes

L’epiderme est le tissu le plus superficiel de la peau. Il contient les keratinocytes, producteurs de la couche cornee caracteristique du degre de resistance aux contraintes mecaniques. Plus en profondeur, un second feuillet – le derme – communique avec l’epiderme, via des cellules nommees fibroblastes, responsables de la structure et de l’elasticite du derme.

La peau de la plante des pieds est une peau dite palmaire, du fait de ses proprietes resistantes. Les chercheurs se sont alors demande si les fibroblastes issus de ce type de peau pouvaient garder en memoire leur fonction resistante et la mettre a profit dans une autre zone du corps plus fine et fragile.

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Les fibroblastes conservent leur fonction anatomique initiale

D’une part, les biologistes ont montre que les fibroblastes d’origine palmaire resistent mieux a la pression que ceux d’origine non palmaire. D’autre part, les fibroblastes preleves sous les pieds ont modifie la propriete de la peau de la cuisse des volontaires de l’essai de phase I, tandis que ceux preleves sur le cuir chevelu (une peau de type non palmaire) n’ont presente aucune faculte de resistance une fois greffes a la cuisse.

“ Nous devons encore ameliorer cette therapie cellulaire et en accroitre les benefices, avec de prochaines recherches », confie Luis Garza, professeur a l’Universite Johns Hopkins. L’essai de phase II (confirmation de l’activite clinique a la dose recommandee) sur des personnes amputees au niveau du genou est notamment en cours de preparation. Le but : epaissir l’epiderme du moignon qui accueille la prothese.

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Decouvrez egalement pourquoi cette decouverte souleve de nouvelles connaissances fondamentales en biologie. Rendez-vous sur le site de The Research.

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