Le Premier ministre Michel Barnier souhaite « une maitrise des depenses » de l’Aide medicale d’Etat, destinee aux etrangers en situation irreguliere, explique-t-il dans le JDD.
Le locataire de Matignon, interroge pour savoir s’il fallait remettre en cause cette aide, ne semble pas plaider pour. Il juge qu’il faut « une maitrise des depenses de l’AME », et explique que « le gouvernement et le Parlement prendront toutes les dispositions pour que ces dernieres ne progressent plus ».
« Il est important de s’assurer que l’AME ne soit jamais detournee de son but, a savoir un outil de sante publique », ajoute-t-il.
Le gouvernement s’est dit favorable mardi a un gel des credits consacres a l’AME, un changement de pied apres avoir prevu initialement de les augmenter dans le budget 2025.
En 2024, l’AME representait environ 0,5% des depenses de sante prevues par le budget de la Secu (PLFSS). Fin 2023, on comptait 466.000 beneficiaires de l’AME.
Michel Barnier, qui s’est rendu vendredi, avec le ministre de l’Interieur Bruno Retailleau, a la frontiere italienne pour une reunion de travail avec deux ministres italiens (Affaires etrangeres et Interieur) sur la question de l’immigration, precise qu’il se rendra a Rome en novembre pour rencontrer la Premiere ministre italienne Giorgia Meloni, issue de l’extreme droite post-fasciste.
Concernant les etrangers frappes par des Obligations de quitter le territoire (OQTF) et dont le pays d’origine refuse le retour, il affirme vouloir « dans un esprit de dialogue », « prolonger ou reprendre les discussions avec ces pays ».
« On ne le fera pas de maniere agressive, mais en mettant a plat tous les outils de la cooperation bilaterale », ajoute-t-il, estimant qu' »il y a des pays proches de la France, comme l’Algerie et le Maroc, avec qui le dialogue est possible ».
« Et nous pourrons en effet examiner toutes les dimensions, si necessaire, de la delivrance des visas a l’aide au developpement », previent-il.