Les services publics de sante au Portugal ont ete perturbes mardi au premier jour d’une greve de 48 heures des medecins, qui reclament des hausses salariales et de meilleures conditions de travail.
D’apres la Federation nationale des medecins (Fnam), a l’origine de ce septieme appel a la greve en l’espace d’un an et demi, environ les deux tiers des quelque 31.000 docteurs du service national de sante ont adhere au mouvement, provoquant l’annulation de milliers de consultations et operations non urgentes.
« Nous sommes parmi les medecins les plus mal payes au niveau europeen », declare a l’AFP la presidente de la FNAM, Joana Bordalo e Sa.
« Nous sommes la categorie professionnelle au Portugal qui a le plus perdu en pouvoir d’achat ces dix dernieres annees », a-t-elle ajoute en marge d’une manifestation de medecins en face du ministere de la Sante, a Lisbonne.
Depuis son arrivee au pouvoir a l’issue des elections legislatives anticipees de mars dernier, le nouveau gouvernement minoritaire de droite moderee a du repondre aux revendications de plusieurs categories de fonctionnaires.
L’executif du Premier ministre Luis Montenegro est ainsi parvenu a des compromis avec les enseignants, les greffiers, puis les forces de l’ordre.
Les negociations ont egalement abouti lundi a un accord avec cinq syndicats d’infirmiers, ouvrant la voie a des hausses salariales. Une sixieme organisation representative des infirmiers a quant a elle appele a une greve de deux jours coincidant avec celle des medecins.
Pris en etau par des socialistes evinces du pouvoir apres huit ans aux affaires et une extreme droite en forte progression, le gouvernement ne dispose pas de majorite absolue au Parlement.
Le pays iberique risque une « crise politique et economique » si le gouvernement et l’opposition socialiste ne parviennent pas a un accord permettant d’adopter le budget de l’Etat pour 2025, a mis en garde lundi le president Marcelo Rebelo de Sousa.