Après trois ans et demi de batailles judiciaires entre les entreprises de compléments alimentaires et le secteur des aliments naturels, une décision défavorable a été annulée.
Après de multiples affaires judiciaires déposées au cours des dernières années, le Tribunal de l’UE a annulé l’interdiction des préparations alimentaires à base d’aloe vera dans l’UE.
L’interdiction est entrée en vigueur en mars 2021. Les cabinets d’avocats ont commencé à demander une annulation en mai de la même année.
L’interdiction de l’aloe vera annulée par le Tribunal de l’UE
L’aloe et d’autres plantes contenant des HAD ont été interdits. Cette décision a eu un impact énorme à la fois sur l’industrie de la nutrition et sur le secteur des nutricosmétiques.
Les critiques alimentaires ont fustigé la Commission européenne pour avoir « outrepassé » ses limites en interdisant les mélanges plutôt que les substances individuelles.
L’évaluation scientifique de l’EFSA a été utilisée pour soutenir l’interdiction, mais le Tribunal de l’UE n’a pas pu l’identifier comme contenant des preuves que les consommateurs étaient en danger.
En mai, une affaire déposée par le cabinet d’avocats Covington & Burling a établi un précédent qui a conduit à cette annulation.
Brian Kelly, associé chez Covington & Burling, a déclaré : « La Commission n’a pas le pouvoir d’interdire les « préparations » botaniques. En vertu de ce règlement, le tribunal a convenu que la Commission avait outrepassé ses limites.
Quelle était la raison de l’interdiction de l’aloès en 2021 ?
Le tribunal a déclaré que rien dans l’avis scientifique de l’EFSA de 2017 ni dans aucun autre élément du dossier n’indique que les substances et préparations en cause présentent réellement un risque pour les consommateurs.
L’affaire a un impact plus large sur la manière dont la Commission prend des décisions en matière de gestion des risques et sur l’approche danger/risque de l’EFSA pour l’évaluation des risques.
Selon la décision initiale, qui était basée sur un avis scientifique de 2017 : « Compte tenu des effets nocifs graves des aliments contenant de l’aloe-émodine ou des dérivés de l’émodine, ainsi que des extraits d’aloès, il est clair que ces substances doivent être interdites. « Il ne peut y avoir de consommation journalière fixe de dérivés d’hydroxyanthracène qui ne soit pas préjudiciable à la santé humaine. »
La conclusion était que l’aloé-émodine et les dérivés d’émodine, ainsi que les préparations d’aloès contenant de l’hydroxyanthracène, devraient être ajoutés à l’annexe III, partie A, du règlement n° 1925/2006.