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We finally know the neurons that allow us to memorize objects

February 20, 2025

Des chercheurs de l’Université de British Columbia (UBC) à Vancouver (Canada) ont découvert quelles cellules sont responsables de la mémorisation des objets nous entourant au quotidien. Des cellules du cerveau que l’on ne connaissait pas jusqu’à présent : les neurones ovoïdes.

Publiés dans la revue Nature Communications, ces travaux pourraient permettre d’améliorer la compréhension de certaines maladies telles que l’épilepsie (maladie neurologique chronique, se caractérisant par des crises spontanées, provoquées par l’hyperactivité d’un groupe de neurones dans le cerveau) ou Alzheimer (une maladie neurodégénérative, affectant principalement la mémoire ainsi que des fonctions cognitives des patients).

Lors d’expériences réalisées sur des souris, les neurones ovoïdes entrent donc en action lorsqu’ils sont en contact avec un objet nouveau. Ainsi, même des mois après avoir été exposées à celui-ci, les souris s’en souviennent. Puisque les cellules ovoïdes ne s’activent plus lorsqu’elles rencontrent de nouveau un même objet, cela montre « qu’elles jouent un rôle primordial dans son enregistrement, mais pas dans sa reconnaissance », explains to Science and Future Mark Cembrowski, auteur principal de l’étude.

Afin de prouver ce postulat, lui et son équipe ont, pendant leurs recherches, effectué de nombreux tests. L’un d’entre eux consistait à « allumer » et « éteindre » artificiellement les neurones ovoïdes, dans le but de déterminer avec précision leur fonction dans le cerveau. De cette façon, lorsqu’ils étaient « éteints », les souris étaient incapables d’enregistrer les objets qui leur étaient présentés. Au contraire, lorsque les cellules ovoïdes étaient « allumées » par les chercheurs, les souris étaient de nouveau intriguées par des objets leur étant déjà familiers.

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Un neurone aux multiples fonctions

Mark Cembrowski précise que les neurones ovoïdes pourraient posséder d’autres fonctions. En effet, ils serviraient aussi « d’alarme cognitive » d’après le chercheur. Cela signifie que ces cellules auraient potentiellement un rôle dans « le contrôle de ce sur quoi les souris prêtent attention ». Elles permettraient donc de détecter certains dangers. « D’autres études et recherches restent à faire pour comprendre pleinement ce rôle d’alarme », précise le chercheur.

De surcroît, et d’après cette étude, une activité anormale de ces neurones de l’hippocampe pourraient aussi causer des crises d’épilepsie. Elles sont provoquées par une hyperactivité de certains neurones du cerveau. D’après le chercheur, « les cellules ovoïdes joueraient un rôle crucial dans le déclenchement des crises. Toutefois, le lien entre les deux n’est pas encore compris et reste à étudier ».

Enfin, les neurones ovoïdes semblent également participer au développement de la maladie d’Alzheimer. En effet, une dégradation de leur fonction entraînerait un manque de reconnaissance des objets entourant les patients. Une des caractéristiques de cette maladie. De plus, Mark Cembrowski ajoute que cette maladie est caractérisée par une accumulation anormale de certaines protéines dans le cerveau et que « les neurones ovoïdes ont différentes réponses face à ces protéines ». L’étude de ces réactions pourrait permettre de comprendre « d’où émerge ce surplus de protéines », according to the researcher.

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Un neurone surprenant

« Ces cellules sont surprenantes par leurs fonctions aussi complexes, réduites à une structure simple », précise Mark Cembrowski. En effet, bien qu’ils aient une fonction clé dans la mémoire, les neurones ovoïdes présentent une structure assez simple. De plus, fait également quelque peu surprenant pour les chercheurs, bien que ces cellules soient situées dans l’hippocampe (région du cerveau jouant un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale), il semblerait qu’elles ne participent aucunement au repérage spatial. « Une première » d’après Mark Cembrowski.

« De nombreuses autres études restent à faire afin d’améliorer la compréhension du rôle complet des neurones ovoïdes ainsi que pour démontrer leurs fonctions similaires chez l’être humain », conclut le chercheur. En outre, comprendre ces neurones pourrait permettre de développer des traitements et des thérapies, notamment pour lutter contre les crises d’épilepsie et la maladie d’Alzheimer.

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