Les PFAS, une classe de composés synthétiques, sont présents dans beaucoup d’objets manufacturés du quotidien ou à usage technique et professionnel. A l’échelle moléculaire, ce sont des chaînes d’atomes de carbone de longueur variable. L’industrie chimique joue sur la longueur de ces chaînes sur lesquelles des atomes d’hydrogène sont retirés et remplacés par des atomes de fluor. La liaison carbone-fluor étant une liaison chimique très forte en chimie organique, c’est elle qui détermine l’extrême persistance des PFAS dans tous les « compartiments » de l’environnement : l’eau, les sols, l’atmosphère et les organismes.
Nous y sommes donc exposés par le biais de l’eau que nous buvons, des aliments que nous ingérons et de l’air que nous respirons. Que se passe-t-il chez une femme enceinte contaminée par ces substances pour le bébé qu’elle porte ? Une recherche épidémiologique au long cours portant sur une cohorte de femmes et d’enfants vivant dans la région grenobloise examine l’impact des PFAS sur le placenta.