Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir n°940, daté juin 2025.
D’un côté, de très nombreux patients exprimant de fréquentes plaintes. De l’autre, des médecins qui, à la suite des comptes rendus toujours négatifs des examens, assurent qu’« il n’y a rien« , que « ce n’est pas grave » et que « c’est dans la tête « . Ainsi tourne le monde du syndrome de l’intestin irritable (SII) ou colopathie fonctionnelle. Résultat : des malades en manque d’écoute et d’empathie, ballottés entre nomadisme médical et errance diagnostique, avec de graves retentissements sur leur qualité de vie. Un patient sur quatre est ainsi atteint d’une forme sévère.