Diagnostiquer l’endométriose sans attendre des années : après le test salivaire développé par la start-up lyonnaise Ziwig (voir encadré), une équipe de chercheurs australiens se lance le défi de détecter dans le sang cette maladie chronique marquée par des douleurs et des troubles de la fertilité. L’entreprise australienne Proteomics International, en collaboration avec le Royal Women’s Hospital et l’université de Melbourne, a publié en fin d’année 2024 dans le journal Human Reproduction une étude portant sur 749 femmes. Objectif : identifier des biomarqueurs caractéristiques de l’endométriose au sein même du plasma, dans le sang. Une première mondiale et prometteuse certes, mais qui doit être accueillie avec nuance, car des validations supplémentaires et des analyses à plus grande échelle seront nécessaires pour confirmer son utilité dans un cadre clinique.
Endométriose : bientôt un test sanguin pour détecter la maladie sans attendre des années ?
février 12, 2025
Par Marine Laplace le Abonnés
Une équipe de chercheurs australiens a identifié 10 protéines caractéristiques de l’endométriose pour détecter la maladie directement dans le sang. Une avancée encourageante. Mais pour devenir un outil fiable et accessible, ce test doit encore prouver son efficacité notamment face à des risques de faux positifs.
Illustration de tissus de type endométrial sur les trompes de Fallope, les ovaires et la surface de l’utérus. L’endométriose est une maladie dans laquelle des cellules similaires à celles de la muqueuse utérine (rose plus foncé) commencent à se développer à l’extérieur de l’utérus. Les tissus qui se développent dans ces zones ne se détachent pas pendant la menstruation comme les tissus sains de l’utérus, ce qui entraîne l’accumulation de tissus anormaux pouvant provoquer une inflammation, des cicatrices et des kystes douloureux.
DESIGN CELLS/SCIENCE PHOTO LIBRA / DCE / Science Photo Library via AFP