« Jean-François a 70 ans, il est en dialyse depuis quatre ans. Quatre heures, trois fois par semaine, accroché à la machine. Il attend l’appel, mais il dit qu’à son âge ils ne l’appelleront jamais« , raconte Hervé Ancelet, président régional de l’association de patients France Rein dans le Nord-Pas-de-Calais. Comme Jean-François, près de 23.000 personnes en France attendent anxieusement un appel leur signifiant qu’un donneur d’organe compatible a été trouvé. Mais seuls 6.000 sont greffés chaque année. Pour pallier cette pénurie, les efforts se multiplient pour rendre transplantables les organes de porcs. Mais bien qu’elle soulève enthousiasme et espoirs, la xénotransplantation – greffe d’une espèce vers une autre – implique de relever de nombreux défis scientifiques, médicaux, éthiques et légaux, soulignent les experts du consortium national Xenocure lors d’une demi-journée de tables rondes.
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