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Inde: une etude attribue de nombreux deces a la pollution aerienne

juillet 19, 2024

La pollution aerienne aux particules fines est responsable d’environ 7% des morts dans dix grandes villes indiennes, estime une etude parue jeudi, soulignant que la mortalite reste elevee meme parmi les metropoles relativement peu polluees.

« Nos resultats, qui se basent sur des donnees courant de 2008 a 2019 dans les principales villes indiennes, montrent qu’environ 7% des deces (sont) attribuables a une exposition quotidienne aux particules PM2,5 », generalement qualifiees de particules fines, resume dans un communique Jeroen de Bont, l’un des principaux auteurs de l’etude parue dans le Lancet Planetary Health.

Les chercheurs se sont penches sur dix grandes villes indiennes: Ahmedabad, Bangalore, Benares, Bombay, Calcutta, Delhi, Hyderabad, Madras, Pune et Shimla.

Ils ont examine comment le nombre de morts se correlait avec la quantite de particules fines observees dans chacune de ces villes, en utilisant des modelisations qui permettent de distinguer differentes sources de pollution aerienne comme les transports ou la combustion de dechets.

Comme seuil de pollution, ils retiennent la definition de l’Organisation mondiale de la sante (OMS) pour qui il ne faut pas depasser 15 microgrammes de PM2,5 par metre cube.

Au total, ils estiment que 7,2% des deces sur la periode etudiee, soit environ 33.000, etaient liees a l’exposition aux particules fines.

Le sujet est crucial en Inde, l’un des pays les plus exposes a la pollution a ces particules qui favorisent une serie de pathologies allant des AVC au cancer du poumon.

Point notable, les deces lies a ces particules apparaissent deja eleves dans les villes les moins polluees de la liste, comme Bombay et Calcutta.

Or si les autorites indiennes se fixent des objectifs d’amelioration de la qualite de l’air, elles retiennent un seuil bien plus eleve que celui de l’OMS: 60 microgrammes par metre cube.

« En abaissant (ces) seuils et en les faisant respecter, on pourait sauver des dizaines de milliers de vies par an », estime Joel Schwartz, un autre auteur de l’etude.

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