La Sierra Leone se prépare à exporter de grandes quantités de nourriture. Est-ce vraiment possible ?
septembre 18, 2024
La Sierra Leone a beaucoup investi pour devenir un acteur majeur sur le marché international des exportations alimentaires.
Le pays est situé à proximité de la Côte d’Ivoire, du Ghana et d’autres pays producteurs de cacao. Il bénéficie également d’un climat similaire. Cela signifie qu’il peut être un exportateur majeur de noix de cajou, de manioc, de riz et de cacao.
Le pays fait face à des défis importants. Programme alimentaire mondialSa population est en situation d’insécurité alimentaire à hauteur de 82,3 %. En raison d’un manque d’infrastructures de transformation, elle est contrainte d’importer de grandes quantités de riz.
La Banque africaine de développement a accordé 100 millions de dollars au pays, qui s’ajoutent aux 480 millions de dollars déjà reçus de l’OPEP ainsi que de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique.
Le financement accordé par le gouvernement fait partie d’un plan plus vaste de transformation de son système alimentaire. Le pays espère créer des infrastructures essentielles afin d’abord d’atténuer la sécurité alimentaire et de répondre à la demande de sa population, puis d’augmenter les exportations.
A quoi servira ce financement ?
Le financement de la Banque africaine de développement fera partie d’un plan plus vaste, l’Initiative Feed Salone, qui comprend également des fonds du gouvernement, des organisations non gouvernementales et du secteur privé. Le plan vise à transformer le système alimentaire de la Sierra Leone en luttant contre l’insécurité alimentaire et en augmentant les exportations.
Le coût du projet est estimé à 1,8 milliard de dollars par le Dr Henry Musa Kpaka de la Sierra Leone, ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire.
Quel sera l’impact du financement sur la sécurité alimentaire ?
La Sierra Leone a l’une des plus grandes consommations de riz par personne au monde. Elle est d’environ 131 kg. Selon le Dr Kpaka, le pays a une production de riz comprise entre 65 et 70 %, mais en raison d’une infrastructure médiocre, il est obligé d’importer d’énormes quantités pour combler les éventuels déficits. Il est important de noter qu’environ un tiers de la facture alimentaire du pays est consacrée au riz.
Selon le Dr Kpaka, certains riz du pays sont vendus en Guinée, au Libéria et au Sénégal. Certains agriculteurs acceptent même de vendre le riz avant qu’il ne soit cultivé.
Pour devenir autosuffisante en riz, la Sierra Leone doit avoir des zones agro-industrielles, des routes pour faciliter le transport et un accès à l’énergie et au système d’irrigation.
Ces investissements permettront une augmentation spectaculaire de la production. Prenons l’irrigation comme exemple. Selon le Dr Kpaka, l’irrigation pourrait faire passer la production de riz de 2 tonnes par hectare à 4 tonnes.
Des zones agro-industrielles seront développées avec l’aide des fonds de la Banque africaine de développement, dans lesquelles seront implantés des rizeries et des agrégateurs. La rizière pourra être achetée, puis transformée, emballée et vendue.
Ces installations ne peuvent pas fonctionner sans routes et sans électricité. Les routes sont utiles pour transporter le riz des sites de production vers les villes éloignées.
Que peut faire la Sierra Leone pour augmenter ses exportations ?
La Sierra Leone vise à augmenter ses exportations en plus de s’attaquer au problème urgent de la sécurité alimentaire.
Le programme de développement a pour objectif principal d’attirer les investisseurs privés en Sierra Leone. Ce développement contribuera à créer un environnement qui encouragera les investisseurs privés à investir en Sierra Leone.
L’argent que nous collectons doit être investi dans des infrastructures essentielles au secteur privé, leur permettant d’affirmer que « les bases sont ici ». « Nous pouvons maintenant investir notre argent dans des projets de profit », poursuit le Dr Kpaka.
La Sierra Leone souhaite devenir une économie davantage orientée vers l’exportation. Le Dr Kpaka espère que les navires qui transportent actuellement du riz pourront bientôt quitter le port avec des noix de cajou, de la farine et des chips de manioc, ainsi que du cacao. Le cacao est la principale denrée du pays.
La production de noix de cajou est en augmentation et présente un grand potentiel. La transformation de cette denrée nécessite de l’énergie, car elle nécessite une transformation importante.
La farine de manioc est une autre option. La farine de manioc est utilisée comme alternative à la farine de blé dans le pays. Une fois sa production augmentée, elle pourrait être exportable.
Une fois l’écart de la demande comblé, le riz pourra être exporté.
Son ambition est que, dans environ huit ans, nous aimerions pouvoir exporter le riz que nous produisons ici.