Les composés présents dans le brocoli étaient auparavant associés à la prévention du cancer du sein. Des chercheurs de l’Université agricole du Hunan, en Chine, ont trouvé un moyen d’améliorer ces composés grâce au génie génétique.
Manger du brocoli génétiquement modifié peut-il prévenir le cancer ?
Une nouvelle étude a révélé que le brocoli contient des gènes qui renforcent les propriétés anticancéreuses de ses composés. Cela pourrait conduire à des variétés fonctionnelles.
La base génétique des glucosinolates, substances présentant des bienfaits pour la santé tels que leurs qualités anticancéreuses, a été découverte grâce à une analyse génomique approfondie. Les chercheurs ont identifié les gènes essentiels responsables de la production de glucosinolates. La recherche pourrait aider les plants de brocoli à augmenter leur teneur en glucosinolates, améliorant ainsi leur profil nutritionnel et éventuellement réduisant leur risque de cancer.
Les bienfaits du brocoli pour la santé sont reconnus depuis de nombreuses années. Il est riche en vitamines et minéraux qui aident à stabiliser, réduire l’inflammation la glycémieLe système immunitaire est renforcé en en consommant beaucoup. La teneur élevée en glucosinolate de ce fruit, avec ses propriétés anti-cancérigènes, antioxydantes et anticancéreuses, est ce qui a incité les chercheurs à réaliser cette étude.
Le brocoli génétiquement modifié peut-il prévenir le cancer ?
Cette étude publiée dans Horticulture Research a démontré que la surexpression de BoMAM1 dans le brocoli augmentait significativement l’accumulation de GSL C4. Elle a également mis en évidence son rôle crucial dans la biosynthèse des glucosinolates. Il a également permis de mieux comprendre les mécanismes évolutifs qui contribuent au profil diversifié en glucosinolates de différentes espèces de Brassica.
Nos résultats donnent une compréhension complète des facteurs génétiques qui influencent la production de glucosinolates dans le brocoli, a déclaré le Dr Junwei Wang. Ces connaissances sont essentielles pour améliorer la qualité nutritionnelle des plantes de Brassica et les futures améliorations génétiques.
La base génétique de la variation des glucosinolates reste un mystère malgré des recherches approfondies sur les espèces de Brassica. Cependant, comprendre les mécanismes à l’origine de cette diversité est essentiel pour améliorer la qualité nutritionnelle du brocoli et d’autres cultures apparentées. Les différents glucosinolates ont été identifiés dans des études antérieures, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les gènes impliqués et comment ils contribuent à la synthèse des glucosinolates. L’équipe est convaincue que ces lacunes doivent être comblées afin de développer des plantes Brassica génétiquement améliorées présentant de meilleurs bienfaits pour la santé.
La recherche sur la prévention et le traitement du cancer est vitale.
Le nombre de patients atteints de cancer a considérablement augmenté au cours des cinquante dernières années. L’Organisation mondiale de la santé souligne également le fait que « le fardeau du cancer continue d’augmenter à l’échelle mondiale et exerce un énorme stress émotionnel, physique et financier sur les individus, leurs familles, leurs communautés et les systèmes de santé ».
Les scientifiques et les experts de la santé de tous les pays sont constamment à la recherche de nouveaux moyens de prévenir et de traiter le cancer. Ces solutions continueront probablement à être pharmaceutiques, mais incluront également l’utilisation d’aliments et de boissons comme médicaments.
Le brocoli peut-il prévenir le cancer ?
Le brocoli est un légume qui appartient à la famille des brassicacées.
Vijaya Surampudi MD, professeur adjoint à UCLA Health, explique que des études sont menées sur le sujet depuis 1997 par le Dr Jed Fahey, biochimiste en nutrition et professeur à l’université Johns Hopkins. Depuis lors, on a découvert que les pousses de brocoli contenaient des composés anticancérogènes.
Le brocoli est riche en un composé phytochimique appelé sulforaphane. Il a été démontré que ce composé végétal réduit le risque de cancers tels que celui de la prostate, du sein, du côlon et de la bouche.
D’autres légumes comme le chou frisé et le chou ainsi que le cresson alénois, le chou-fleur et le cresson contiennent également du sulforaphane.
Source : Génome de référence à l’échelle chromosomique du brocoli (Brassica Oleracea var. Italica Plenck donne un aperçu du métabolisme des glucosinolates
En ligne depuis : 5 mai 2024
DOI : https://doi.org/10.1093/hr /uhae063
Auteurs : Qiuyun Wu, Shuxiang Mao, Huiping Huang et al.