Le laboratoire pharmaceutique francais Servier a indique vendredi renoncer a ce stade a la vente de sa filiale de medicaments generiques Biogaran en mettant « fin aux discussions » avec les investisseurs interesses, confirmant ainsi une information publiee par L’Usine Nouvelle.
Le groupe « Servier a recu des marques d’interet de la part d’investisseurs internationaux pour Biogaran », mais « il a decide de mettre fin aux discussions avec les acteurs concernes » car « celles-ci ne repondaient « pas a l’ensemble des criteres » qu’il avait fixes, selon un courrier interne adresse aux salaries, dont l’AFP a obtenu copie.
Cette decision met fin a des mois de speculations sur l’avenir du leader francais du medicament generique.
Son hypothetique vente a un groupe etranger avait alimente les craintes autour de la perte de souverainete sanitaire de la France.
Servier estime que « la creation de valeur proposee » ne lui apparaissait « pas benefique pour l’entreprise et ses collaborateurs, le tissu industriel francais et europeen et, bien sur, pour les patients et toutes les pharmacies et partenaires ».
« De plus, les incertitudes politiques et reglementaires ont pese sur ces marques d’interet », ecrit le president de Servier, Olivier Laureau, dans ce courrier.
Mais Servier ne jette toutefois pas definitivement l’eponge. « Nous pourrons initier de nouvelles revues strategiques a l’avenir comme nous le faisons regulierement pour evaluer le potentiel de nos activites », souligne-t-il.
Depuis les rumeurs de cession, qui ont circule des fin 2023, Servier n’avait pas officiellement communique ses intentions vis-a-vis de sa filiale Biogaran, lancee en 1996 sur le marche des generiques, et devenue depuis la plus grosse marque de generiques en France.
Le generiqueur, qui compte 240 salaries, realise actuellement la moitie de sa production en France, via sa quarantaine de sous-traitants qui fabriquent pour lui. Il y ecoule 320 millions de boites par an.