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PFAS : une expertise ordonnee par la justice pour estimer le role de Daikin et Arkema dans les rejets de « polluants eternels »

août 6, 2024

Un college d’experts devra decrire d’ici au 31 decembre 2025 les polluants eternels employes ou emis sur la plate-forme de Pierre-Benite depuis sa creation, et donner son avis sur les dates a partir desquelles les entreprises ont eu connaissance de leurs effets potentiellement nefastes sur l’environnement, selon une copie de la decision rendue vendredi par un juge des referes a Lyon.

Une bataille juridique pour la reconnaissance du principe du pollueur-payeur

« Pour la premiere fois, des entreprises sont nommees et on va chercher leur part de responsabilite dans cette pollution« , a declare a l’AFP le president de la Metropole, l’ecologiste Bruno Bernard, en se felicitant de cette « decision historique« .

Pour lui, l’expertise devrait confirmer a terme le role des deux groupes chimiques et « l’etape suivante sera d’aller les chercher sur le principe du pollueur-payeur« . La metropole leur demandera alors d’indemniser le surcout lie au traitement de l’eau courante polluee par les PFAS.

Quasi indestructibles, les PFAS, une famille regroupant entre 4000 et 5000 molecules, et meme plus si l’on compte les produits de degradation. Ils s’accumulent avec le temps dans la nature et les organismes, d’ou leur surnom de « polluants eternels ». En cas d’exposition sur une longue periode, ils peuvent avoir des effets sur la fertilite, le developpement foetal, interferer avec le fonctionnement de notre systeme endocrinien et notre systeme immunitaire et favoriser certains cancers, selon de premieres etudes.

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Le francais Arkema et le japonais Daikin utilisent depuis des annees des PFAS dans leurs usines de Pierre-Benite, mais la nature et le volume de leurs rejets dans le temps restent mal connus.

« Aucune faute civile » selon les avocats des industriels de la chimie

Lors de l’audience, en mai, leurs avocats avaient demande le rejet de la demande d’expertise, en arguant n’avoir commis « aucune faute civile ». « Ce sont des produits librement mis sur le marche », avait notamment plaide Me Elodie Simon pour Arkema.

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