Pourquoi la CJUE a-t-elle bloqué l’interdiction des noms de plantes en France ?
octobre 9, 2024
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a statué vendredi que la France ne pouvait pas appliquer son interdiction des substituts de viande portant des « noms de viande ».
Cela est dû au fait qu’il n’existe pas de définition légale de nombreux descripteurs de produits à base de viande tels que « steak ».
Le Conseil d’État français se prononcera sur le recours intenté contre l’interdiction par l’Union végétarienne européenne, l’Association Protéines France et Beyond Meat.
Quelle était la raison initiale de l’interdiction des noms de viande ?
Vous pouvez également en savoir plus sur les éléments suivants : En février, nous célébrons le mois de février.La France a annoncé qu’elle interdirait les « noms de viande » pour les produits alimentaires à base de plantes. Le nom « bacon » ne pouvait pas être utilisé pour les produits à base de plantes. Il n’était pas non plus autorisé d’appeler les viandes à base de plantes, steak ou saucisse, « steak ». Cette interdiction s’étendait aux substituts de viande à base de mycoprotéines et à d’autres alternatives.
Après des plaintes selon lesquelles les noms pourraient prêter à confusion pour les consommateurs et l’opposition du secteur agricole, une interdiction a été imposée.
L’interdiction ne devrait pas durer longtempsL’interdiction a cependant été suspendue. Le Conseil d’État français a levé l’interdiction en avril. Il craignait que les fabricants français de produits à base de plantes ne soient pas en mesure d’apporter les modifications nécessaires à l’emballage et à la commercialisation dans le délai imparti.
Pourquoi la CJUE a-t-elle bloqué l’interdiction ?
Selon la CJUE, de tels termes ne peuvent être interdits que s’ils sont définis par la loi. La France ne peut pas interdire des termes comme « saucisse », « steak » ou « viande » car ils n’ont pas de définition.
Katiamerten-Lentz est associée chez Food Law Science and Partners. Elle affirme que ce n’est pas le cas du mot « viande », qui, selon la définition de Food Law Science and Partners, désigne les « parties comestibles d’animaux ».
À cet égard, le tribunal a également jugé que les lois européennes existantes en matière de protection des consommateurs étaient suffisantes et que l’interdiction n’était donc pas nécessaire.
FoodNavigator a cité Rafael Pinto qui a déclaré : « Cette décision est importante à la fois pour l’économie européenne et pour la protection des consommateurs. »
L’utilisation de noms traditionnels est en réalité instructive, étant donné le nombre croissant d’Européens qui achètent des substituts à base de plantes pour des raisons de santé, d’environnement ou d’éthique. [consumers] Le goût et la préparation du produit sont des facteurs importants. Les données montrent également que ces consommateurs font un choix délibéré d’acheter les produits. « Ils n’achètent pas ces produits par accident. »
Il a suggéré que la décision aura un impact sur tous les membres de l’UE. Pour les pays qui ont proposé des interdictions similaires, il est désormais nécessaire de créer des définitions juridiques de termes tels que steak, hamburger ou saucisse.
Merten-Lentz, s’adressant à FoodNavigator, a déclaré que l’arrêt « offre une échappatoire étroite » aux États membres dans la mesure où il stipule que des termes juridiques peuvent être établis. Il envoie également un avertissement selon lequel les interdictions de certains mots ne peuvent pas être imposées arbitrairement sans base juridique appropriée.
Il reflète cependant la position de la Cour.
FoodNavigator a contacté le plus grand syndicat d’agriculteurs français, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles.
Quel est le plus grand obstacle à l’élaboration de définitions juridiques dans votre pays ?
Selon l’Union européenne des végétariens, si la France élaborait des définitions juridiques de ces termes, cela pourrait entraîner des problèmes d’harmonisation au sein du marché unique. Par exemple, la définition de « bacon » pourrait être différente entre l’Allemagne et la France.
Il pourrait être difficile de mettre en œuvre de telles définitions en raison des différences linguistiques et culturelles qui existent entre les États membres.