Deux aimants pour étirer l’os. Le prix 2024 de la Fondation des Gueules Cassées (lire l’encadré ci-dessous) qui vient d’être remis à la chirurgienne Pr Natacha Kadlub (hôpital Necker, Paris) et à l’enseignant chercheur en biomécanique Jean Boisson (Ensta, Paris) amorce un changement de braquet pour la chirurgie maxillo-faciale. Ce prix 2024 récompense le projet DOGMALI qui prévoit d’étirer l’os grâce à un dispositif magnétique implanté en titane activé quotidiennement par le patient lui-même.
Ici, tout repose sur un champ magnétique crée entre les deux aimants, l’un disposé lors de l’intervention chirurgicale sur l’os, l’autre étant situé dans le boitier manipulé par le patient. Il devient alors en effet possible d’étirer progressivement l’os (ici la mandibule), sans qu’aucune structure externe ne soit visible. Et ce à la grande différence des techniques actuelles où ce sont justement des tiges externes métalliques qui doivent être quotidiennement manipulées par les patients. Explications.