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Scinder les textes soins palliatifs et aide active à mourir est « une erreur » pour Braun-Pivet

février 1, 2025

Scinder le projet de loi fin de vie en deux textes, sur les soins palliatifs et sur l’aide active à mourir, comme l’a confirmé le Premier ministre François Bayrou est « une erreur », a estimé mardi la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

« Je crois que c’est une erreur », a-t-elle déclaré sur BFMTV-RMC, appelant à ne pas « tergiverser » sur cette question.

« Il ne faut pas distinguer » deux textes « parce que c’est bien souvent les mêmes personnes », a-t-elle expliqué, « on ne peut pas savoir lorsqu’on sera peut-être confronté à cette situation très douloureuse ce que l’on souhaitera à ce moment-là ».

« C’est un débat qu’il faut appréhender dans sa globalité », a-t-elle insisté, « ce que je ne veux pas, c’est que l’on tergiverse ».

Signataire lundi d’une tribune de plus de 200 socialistes et macronistes exhortant le Premier ministre à ne pas scinder le texte, Yaël Braun-Pivet a rappelé que « les Français se disent à longueur d’études extrêmement favorables à ce que l’on ouvre ce nouveau droit ».

Mais lundi soir, François Bayrou qui est réticent à l’aide active à mourir, a répété qu’il souhaitait « deux textes » distincts. « Les soins palliatifs, pour moi ce n’est pas un droit, c’est un devoir », a déclaré sur LCI le Premier ministre, qualifiant l’aide à mourir de « débat de conscience ».

« Les personnes qui sont en fin de vie doivent pouvoir se voir proposer un accompagnement global (qui) comprendra évidemment la possibilité de faire des soins palliatifs, la possibilité d’avoir recours à une aide active à mourir », lui a répondu Yaël Braun-Pivet.

Scinder ce cadre revient à « diviser les gens et surtout les parcours », a-t-elle estimé, prônant « de la souplesse ».

Le projet de loi fin de vie était en cours d’examen à l’Assemblée nationale en juin et a été interrompu net par la dissolution.

Le gouvernement n’entend pas le réinscrire au calendrier parlementaire avant l’adoption des budgets de l’État et de la Sécurité sociale.

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