Guerir le diabete, c’est possible. Du moins chez la souris. La preuve avec un travail americain tout juste publie dans la revue Science Translational Medicine.
Une transplantation de cellules humaines sur des souris
Des chercheurs du Mount Sinai Hospital (Institut City of Hope, Los Angeles, Californie) ont en effet reussi pour la premiere fois, in vivo, et grace a une combinaison de deux traitements, a produire des cellules pancreatiques beta humaines productrices d’insuline, essentielles a la regulation de la glycemie.
Ils ont d’abord transplante un petit nombre de cellules beta humaines chez des souris depourvues de systeme immunitaire et ils ont ensuite administre deux medicaments aux rongeurs. D’une part, l’harmine, un alcaloide vegetal du groupe des harmanes present dans certaines plantes et deja identifie comme un potentiel candidat pour la regulation de la glycemie. Et d’autre part, un agoniste des recepteurs au GLP1, une molecule tres en vogue aujourd’hui et utilisee dans differentes indications dont le diabete de type 2.
Lire aussiCe virus pourrait etre a l’origine du diabete de type 1
Une disparition totale de la maladie chez les souris
Resultat apres trois mois de traitement : une disparition totale de la maladie chez les rongeurs ! Selon ces resultats, la regeneration cellulaire s’est averee a la fois considerable et particulierement rapide puisque le nombre de cellules greffees a pu etre multiplie par 700 en seulement trois mois de traitement. Cette mesure tres precise de la masse cellulaire a ete calculee grace a un outil de microscopie laser sophistique utilise ici pour la premiere fois, iDISCO+, qui rend les tissus biologiques transparents.
« C’est la premiere fois que des scientifiques developpent un traitement medicamenteux dont il est prouve qu’il augmente le nombre de cellules beta humaines adultes in vivo, precise dans un communique le Dr Garcia-Ocana, principal auteur de l’article. Cette recherche apporte de l’espoir quant a l’utilisation de futures therapies regeneratives pour potentiellement traiter des centaines de millions de personnes atteintes de diabete ».
Evidemment, ces resultats precliniques particulierement prometteurs auront besoin d’etre confirmes avant d’envisager de passer aux essais sur l’Homme.