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Vacciner contre le zona pour retarder la demence

août 1, 2024

Se vacciner contre le zona… pour reduire le risque de developper une demence. Tel est l’axe des travaux menes par une equipe de chercheurs de l’Universite d’Oxford qui vient de publier ses resultats dans la revue Nature Medecine. Voila deja plusieurs annees que l’hypothese circulait, un travail paru en 2022 dans Journal of Alzheimer Disease ayant lui, apporte de premieres preuves solides du lien existant entre demence et le virus varicelle-zona (VVZ), responsable de la maladie dermatologique.

You can also Unlock abandon progressif du vaccin Zostavax pour le Shingrix

Pour memoire, le The Zone, une maladie causee par la reactivation du VVZ, est defini par des eruptions cutanees douloureuses apparaissant le plus souvent au niveau du tronc. On estime dans le monde qu’une personne sur trois y est confrontee au moins une fois dans sa vie, sa gravite augmentant considerablement avec l’age.

Ici, les scientifiques se sont interesses au nouveau vaccin Shingrix dit recombinant (laboratoires GSK), recemment recommande en France, en lieu et place du Zostavax (laboratoires MSD), un vaccin dit ‘vivant’, plus ancien et moins efficace. C’est d’ailleurs l’abandon progressif du Zostavax pour le Shingrix, realise des 2017 aux Etats-Unis, qui a permis aux chercheurs britanniques de pouvoir comparer le risque de demence encouru dans les six annees suivant l’administration de l’un ou l’autre des deux vaccins. Les chercheurs ont pu disposer de solides donnees aupres de 208.000 Americains ayant recu leur premiere dose (Zostavax ou Shingrix) entre 2014 et 2020.

Un net avantage pour le groupe ayant recu le Shingrix

Dans le travail tout juste paru dans Nature, les chercheurs ont constitue deux groupes d’environ 100.000 personnes. Dans le premier se trouvaient des individus vaccines par le Zostavax entre 2014 et 2017 et, dans le second, ceux ayant recu le Shingrix entre 2017 et 2020. Ils ont ete suivis pendant six ans sur le plan neurologique. Resultat : un net avantage pour le groupe Shingrix, avec un risque de demence diminue de 17%, soit un retard d’apparition des troubles de 164 jours (environ 5 mois), l’effet etant plus net chez les femmes, selon les observations des chercheurs.

Dans le communique diffuse par l’universite, John Todd, l’un des co-auteurs de l’etude, a declare : « La question cle est maintenant de savoir comment le vaccin protege contre la demence. Une possibilite est que l’infection par le VVZ augmente le risque de demence et que par consequent, en inhibant le virus, le vaccin reduise ce risque. Mais d’autre part, le vaccin contient aussi des produits chimiques qui pourraient avoir des effets benefiques sur la sante cerebrale« . Voici donc, sans doute, une nouvelle piste de recherche.

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