Certains d’entre nous conservent la mémoire de ces infections parasitaires intestinales qui pouvaient surgir après avoir consommé de la viande de porc ou de bœuf crue ou mal cuite. Les générations vieillissantes ont connu un vocabulaire médical aujourd’hui disparu, gardé en mémoire certains réflexes d’hygiène alimentaire : « ver solitaire », porc ladre, « ténia armé », cuisson à point impérative pour toute viande de suidé. Mais les modes alimentaires évoluent ; la mode du steak tartare, par exemple, une viande de bœuf consommée crue assortie de multiples condiments, a endormi notre méfiance vis-à-vis du ténia du bœuf. La surveillance et les méthodes de conservation alimentaires, l’évolution des modes d’élevage préservent certes l’hygiène des viandes en France. Pourtant, ailleurs dans le monde, les patients infectés par un ténia continuent à se compter par millions. Et vivre avec un ver parasitaire peut se transformer en calvaire.
Ver solitaire, téniasis et cysticercoses : tout savoir sur des maladies parasitaires
février 4, 2025
Par Astrid Saint Auguste le Abonnés
Vous avez entendu parler du ver solitaire, mais savez-vous ce que c’est ? Connaissez-vous Taenia solium et Taenia saginata, des parasites intestinaux avec qui nous avons perdu toute familiarité ? Et leur mode de contamination étonnant et complexe ? Détrompez-vous, leur cycle de développement ne commence pas avec l’ingestion d’une viande de porc ou de bœuf pas assez cuite. C’est plus compliqué que cela !
Le ténia du porc, Taenia solium, sous sa forme adulte, est constitué de trois parties, ici , on ne voit que le scolex, sa « tête » et son cou, partie amincie. Image établie par microscopie électronique à balayage et colorisée.
STEVE GSCHMEISSNER/SCIENCE PHOTO / SGS / SPL/ AFP
Newsletter Sciences et Avenir
Santé : les articles les plus lus