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DECOUVERTE. On connaît le mécanisme qui nous permet d’affronter la peur

février 7, 2025

Par Marie Parra le Abonnés

S’affranchir des réactions instinctives de peur, c’est possible et cela s’apprend. Des chercheurs anglais ont identifié un circuit neuronal qui a permis à des souris de surmonter leur peur. Après avoir été exposées à des stimulis visuels rappelant l’approche d’un rapace, elles ont finalement enregistré leur inoffensivité et appris à lutter contre leurs réflexes de fuite. Eclairage avec Sara Mederos, autrice de l’étude.

Un homme saute dans le vide, maintenu par les pieds avec un élastique.

Un homme se lance en saut à l’élastique depuis le pont de verre du Grand Canyon de Zhangjiajie, dans la province centrale chinoise du Hunan, le 26 mai 2018.

Yan Yuan / XINHUA / Xinhua via AFP

Quel est le point commun entre la fuite, la sidération ou encore le sursaut ? Ce sont des réactions instinctives de peur en réponse à des menaces potentielles comme lorsqu’un objet s’agrandit rapidement dans le champ visuel. L’imminence de la menace déclenche un réflexe de fuite ou de sidération avant même qu’on ait pu identifier la nature exacte du danger. Ces comportements se produisent sans apprentissage ou expérience préalable et sont essentiels à la survie, car ils permettent d’agir rapidement dans les situations dangereuses.

« Bien que ces réponses soient instinctives, elles peuvent être modifiées ou affinées par l’apprentissage. C’est essentiel pour permettre aux individus de s’adapter plus efficacement à leur environnement », analyse Sara Mederos, chercheuse à l’University College de Londres (Royaume-Uni), lors d’une interview pour Sciences et Avenir. Dans un premier temps par exemple, les enfants peuvent craindre les bruits forts comme les feux d’artifice, mais à mesure des expériences inoffensives, ils peuvent apprendre à les apprécier. La possibilité de s’affranchir des réactions instinctives revêt une importance capitale : l’adaptation. « Un dysfonctionnement de ce mécanisme peut contribuer à des réponses de peur inappropriées ou excessives », indique l’équipe de Sara Mederos. Ensemble, ces chercheurs anglais ont identifié le circuit neuronal à l’origine de cet apprentissage. Leurs résultats ont été publiés dans la prestigieuse revue Science.

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