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Fin de vie: Costa-Gavras reclame du « courage » politique pour « aider a mourir »

septembre 25, 2024

Le realisateur franco-grec Costa-Gavras, 91 ans, a reclame mercredi du « courage » politique afin d' »aider » a mourir « dans de bonnes conditions » quand « le corps ne suit plus », lors de la presentation de son film « Le dernier souffle » au festival du cinema de Saint-Sebastien, en Espagne.

« Les Etats devraient avoir le courage – enfin les hommes politiques – de creer au-dela des soins palliatifs, des lieux ou quelqu’un qui arrive a un point ou sa vie ne l’interesse plus, ou l’organisme, le corps ne suit plus, la memoire ne suit plus et qu’il n’a plus le desir de vivre, puisse mourir, dire +Voila, moi je vais mourir, aidez-moi pour mourir dans (…) des bonnes conditions+ », a-t-il declare lors d’une conference de presse.

Avec une distribution prestigieuse (Denis Podalydes, Kad Merad, Charlotte Rampling), adapte d’un ouvrage de Regis Debray et le docteur Claude Grange, « Le dernier souffle » relate les debats philosophiques sur la mort entre un docteur et un ecrivain.

Le realisateur de « Z », « L’aveu » ou « Missing », connu pour ses engagements politiques, a estime mercredi qu’il etait « necessaire » de legiferer sur la fin de vie, « vu que la population vieillit de plus en plus, que nous sommes de plus en plus nombreux ».

« Personne aujourd’hui n’oserait aller a un hopital et dire +Aidez-moi a mourir+ parce qu’on les mettrait a la porte violemment », a-t-il deplore. « L’essentiel, c’est de partir dans la dignite pour soi-meme et pour ceux qui restent », a-t-il ajoute.

En France, l’examen du projet de loi tres attendu sur la fin de vie, qui devait legaliser le suicide assiste, s’etait interrompu juste avant le vote a quelques jours de la dissolution en juin dernier.

Cette loi devait legaliser le suicide assiste et, dans certains cas precis, l’euthanasie, en y apportant d’importantes conditions, tout en se refusant a employer ces termes, preferant parler d' »aide active a mourir ».

Mais le gouvernement de Michel Barnier compte nombre d’opposants a ce texte, qui avait deja mis plus d’un an a eclore, au premier rang desquels le ministre de l’Interieur Bruno Retailleau, issu de la droite conservatrice.

Des ministres macronistes comme Astrid Panosyan-Bouvet (Travail) ont aussi exprime leur opposition, bien que l’evolution de la loi sur le sujet ait longtemps ete une promesse du president Emmanuel Macron.

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