Souvent éclipsés par l’exploit des alpinistes qu’ils accompagnent sur les toits du monde, les Sherpas, un peuple himalayen du Népal, sont réputés pour leur expertise en montagne, leur endurance exceptionnelle en haute altitude et leur rôle clé dans l’accompagnement des expéditions d’alpinisme. Ce qui les distingue encore davantage, c’est leur incroyable capacité à s’adapter aux conditions extrêmes, là où la plupart des humains nécessiteraient un apport en oxygène supplémentaire pour survivre.
À mesure que l’on grimpe en altitude, l’air se raréfie et l’oxygène devient de moins en moins accessible : un phénomène connu sous le nom d’hypoxie. On savait déjà que le métabolisme des Sherpas était exceptionnel, leurs poumons jouant un rôle crucial dans leur capacité d’adaptation en haute altitude. Mais une récente découverte met en avant un autre acteur clé : les reins. C’est ce que met en évidence une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, et réalisée par l’équipe de Trevor Day, physiologiste à l’Université Mount Royal (Canada).