L’apprentissage de plusieurs langues constituerait-il un facteur protecteur au moins aussi important que l’activité physique au regard du vieillissement ? Le cerveau des multilingues, bilingues et plus, vieillit moins vite que celui des monolingues, démontrent en effet de nouveaux travaux réalisés sur 27 pays européens, dont la France. Si ces résultats reflètent pour l’instant le vieillissement non pathologique, ils sont probablement pertinents aussi quant à la protection contre les maladies liées au vieillissement. « Les personnes présentant un vieillissement accéléré affichent généralement les mêmes schémas de vulnérabilité qui prédisent les maladies chroniques comme le diabète, la démence ou l’hypertension, tandis que le vieillissement retardé reflète une plus grande résilience et une capacité fonctionnelle préservée« , confirme auprès de Sciences et Avenir le neuroscientifique Agustín Ibáñez, qui a dirigé ces travaux internationaux publiés dans la revue Nature Aging.
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