Il n’y a pour le moment pas de signes annonciateurs de pénurie pour les principaux médicaments utilisés pendant l’hiver, notamment certains antibiotiques, a annoncé lundi l’Agence du médicament, assurant toutefois rester vigilante après plusieurs saisons difficiles.
« A date, la disponibilité des médicaments est assurée », a déclaré l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), dans un communiqué publié à la suite d’une réunion mi-juillet avec les principaux acteurs du secteur: groupes pharmaceutiques, pharmaciens…
Depuis deux ans, l’agence lance chaque année un plan hivernal destiné à éviter les pénuries de médicaments lors de cette saison systématiquement marquée par la circulation importante de diverses maladies, qu’il s’agisse d’infections bactériennes – traitables par antibiotiques – ou virales comme la grippe saisonnière.
Le début des années 2020 a été marqué par la pénurie de certains traitements, dont des antibiotiques courants comme l’amoxicilline, en particulier dans leurs versions destinées aux enfants.
L’hiver 2024-2025 a été relativement clément en la matière, comme le rappelle l’ANSM, avec une amélioration en ce qui concerne l’amoxicilline. Mais un autre antibiotique, la clarithromycine, a concentré les difficultés d’approvisionnement.
En vue de l’hiver 2025-2026, l’ANSM a donc fait un point pour déterminer si des tensions sont à craindre pour les principaux médicaments hivernaux: ils incluent non seulement des antibiotiques, mais aussi des médicaments contre la fièvre ainsi que des traitements de l’asthme.
De manière générale, « les stocks sont reconstitués, tant chez laboratoires, les grossistes- répartiteurs qu’en pharmacie », a noté l’agence. « Les prévisionnels d’approvisionnement en lien avec les prévisionnels des besoins, transmis par les laboratoires, ne prévoient pas de signal de tension à venir pour la saison prochaine. »
En conséquence, « nous n’activons pas de consignes spécifiques ou de mesures de distribution anticipées à ce stade », signale l’ANSM.
Pour autant, l’agence assure maintenir un « suivi attentif » de la situation.
Ce point ne concerne par ailleurs que les médicaments utilisés face aux principales maladies hivernales. Des pénuries persistent pour de nombreux traitements, notamment en psychiatrie pour plusieurs psychotropes.