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Trouble du stress post-traumatique : et si la résilience était un muscle ?

janvier 10, 2025

Par Camille Gaubert le Abonnés

Les personnes souffrant d’un trouble du stress post-traumatique (TSPT) ont des difficultés à activer le mécanisme cérébral permettant de bloquer volontairement la résurgence des souvenirs. Heureusement, cette capacité peut se récupérer et prédisent la rémission du trouble, concluent des travaux français.

Le chercheur en neurosciences Pierre Gagnepain

Le chercheur en neurosciences Pierre Gagnepain étudie les effets cérébraux du stress post-traumatique après les attentats de Paris en novembre 2015.

LUCIE MACHHans LucasHans Lucas via AFP

« La résilience n’est pas un trait inscrit en nous et défini à l’avance » et implique un mécanisme cérébral de contrôle des souvenirs, révèle le chercheur en neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine Pierre Gagnepain. C’est au contraire un processus dynamique qui peut être travaillé et amélioré qu’il décrit avec son équipe dans une série d’études, dont la dernière est parue en janvier 2025 dans la revue Science Advances.

Le 13 novembre 2015, les attentats de Paris ont précipité des dizaines de personnes dans un douloureux trouble du stress post-traumatique (TSPT). « Ils revivent l’événement sous forme intrusive avec tous leurs sens. C’est très handicapant« , explique Giovanni Leone, premier auteur de cette étude. Pour lutter contre le stress qui en résulte et se remettre du traumatisme d’origine, la faculté de résilience est essentielle. « L’hippocampe, la zone cérébrale liée à la mémoire, était présumée à l’origine du TSPT. Mais nos découvertes montrent qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème de mémoire, mais de contrôle de l’émergence de ces souvenirs« , résume le chercheur.

Stress post-traumatique Traumatisme Mémoire

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